Ce spectacle est un témoignage, un fragment de vie plein d’espoir d’une reconstruction.
Alice Barraud, acrobate-voltigeuse (Les Dodos, Piano sur le fil…), est touchée au bras lors des attentats de novembre 2015. Durant ses années de reconstruction, d’hôpital, de centre de rééducation, de psychothérapie et d’expertises médicales, elle n’a cessé de noter ses réflexions, de poétiser ses doutes, ses maux et ses combats dans des carnets devenus le défouloir de ce qu’elle ne pouvait alors dire tout haut. Elle a écrit en attendant les jours meilleurs où elle se sentirait la force d’en faire un spectacle, de transcender son vécu pour faire naître la beauté et les rires du chaos.
Elle s’est entourée de Raphaël de Pressigny (Feu! Chatterton) et de ses instruments pour nous conter en corps, en mots et en musique les dernières années de sa vie, habitées par le rêve et le combat de reprendre son métier de voltigeuse et de retrouver « la justesse de quand tout se passe bien ». Cet étrange duo nous prend par la main et nous mène dans ces endroits où il est difficile de poser le regard, dans les ramifications les plus contradictoires d’une reconstruction : la danse explosive des douleurs et colères inévitables, le burlesque trouvé dans une chambre d’hôpital, la folie et la paranoïa qui parfois submergent, la difficile et douce intégration d’un handicap, l’imaginaire nécessaire pour retrouver l’envol…
Ce spectacle a reçu le prix SACD-Beaumarchais pour l’écriture cirque 2020.
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« Elle se révèle ici comédienne (parfois burlesque) et subtile danseuse. Si elle n’est plus la circassienne s’envolant dans les airs d’autrefois, elle donne le tempo via d’autres équilibres : avec des ralentis, des coups de force ou des instants suspendus dont on ne dévoilera pas la nature. Avec ce récit à corps et (parfois) à cris, Alice Barraud a trouvé le ton juste pour transmettre son expérience tragique. Elle est magnifique. » Télérama